Crédits : Daphné BUIRON.

Peu de télépilotes peuvent se vanter d’avoir volé dans les zones polaires. Chez i-Techdrone, nous l’avons fait.

Découvrez le projet St3tart et le déroulement de la mission, de la partie conseil en amont, jusqu’au déploiement au pôle Nord.

St3tart signifie « Sentinel-3 Topography mission Assessment through Reference Techniques ».

C’est un projet fondé par l’Union Européenne et l’ESA (European Space Agency), dirigé par NOVELTIS.

L’objectif est de trouver des solutions techniques pour valider les mesures des satellites Sentinel-3.

Nous avons été contactés par LEGOS (Laboratoire d’Études en Géophysique et Océanographie Spatiales), afin de collecter de nouvelles données dans le cadre du projet St3tart. Une étude a alors été menée afin de comprendre les besoins et de développer des solutions.

2 objectifs majeurs ont été fixés :

• Mesurer la hauteur d’eau.
• Identifier une technique de référence de mesure de glaciers.

Les données ainsi recueillies allaient permettre aux scientifiques d’approfondir l’étude des zones polaires.

L’enjeu était de mettre à profit notre savoir-faire dans l’utilisation des drones au service de ce domaine scientifique très particulier et exigeant.

Notre équipe a d’abord étudié le cadre légal des vols dans cette zone géographique particulière.

Il a également fallu réaliser une analyse des risques pour garantir la sécurité des vols et la protection des personnes.

Cette analyse a permis de dégager plusieurs scénarios possibles dans un environnement inconnu pour la grande majorité des pilotes de drone.

La sécurité des vols était la priorité, et la précaution le mot d’ordre de la mission.

Nous avons également dû adapter une partie des équipements aux conditions polaires extrêmes, ce qui a fait appel à nos compétences en recherche et développement.

Le décollage avait lieu depuis le pont du Commandant Charcot qui était à l’arrêt lors des décollages et atterrissages. Les principales difficultés rencontrées provenaient des conditions météorologiques et climatiques. Notre pilote a dû faire face à de violentes rafales de vent, une réception GPS aléatoire, des interférences magnétiques, etc. Cependant, son expérience lui a permis de s’adapter à cet environnement de vol afin de mener à bien la mission.

Les différents équipements ont été performants dans ces conditions climatiques grâce à la R&D effectuée en amont. Les données recueillies par la DJI Zenmuse P1 et le LIDAR YellowScan Mapper+ sont de très bonne qualité, permettant de réaliser des modèles 3D et des analyses très précis.

Cette mission a permis de recueillir des données permettant :

• De mesurer le franc-bord des glaciers.
• De réaliser des modèles 3D de glaciers.
• De déterminer la dérive de la banquise.

La mission opérationnelle s’est révélée être une réussite, les données collectées répondant totalement aux attentes des scientifiques.

L’utilisation des drones dans ces environnements est un véritable atout :

• Les surfaces couvertes sont larges et survolées rapidement.
• Le déploiement de drones est souple et permet de s’adapter rapidement.
• Les risques humains sont considérablement réduits.

Cette mission a mis notre pilote à rude épreuve, mais il est rentré avec une expérience incroyable de plus à son actif.

Nous tenons à remercier les équipes de LEGOS, et notamment Sara FLEURY, ainsi que YellowScan qui nous ont offert cette opportunité et nous ont fait confiance.

Nous voulons également remercier la compagnie de croisière Ponant ainsi que l’équipage du Commandant Charcot de nous avoir accueillis et accompagnés durant ce voyage.

Enfin, merci au corps scientifique présent sur le bateau, notamment Daphné BUIRON, pour cette expérience.

Découvrez ici l’article du projet Sentinel3 (anglais).